Qu’est-ce donc ?

Eh oui, rien de fou, une nouvelle série américaine (2018/19) !
Originale, très bien faite, personnages attachants, addictif,…
Et pas de revolvers, mitraillettes, mafieux, terroristes ou autres politiques véreux. Des sentiments, des liens, l’amour, la famille,…
Ça change, ça repose, ça ressource. Je vous la recommande.

Et cette question qui est sous jacente durant les dizaines d’épisodes des trois saisons : la famille idéale, ça existe ?

Que nous dit la Bible ?
Quels exemples nous sont fournis ?
Des modèles inspirants ?

1ère famille : Adam et Ève et leurs enfants Caïn et Abel.
Pas terrible, voire horrible, le frère aîné tue, assassine son cadet.
En aucun cas un modèle.
Abraham et Sarah et leurs fils Ismaël et Isaac.
Abraham chasse son fils aîné Ismaël de sa famille, sur les injonctions de Sarah, et l’envoie avec sa mère Agar, dans le désert vers une mort annoncée. D.ieu interviendra lui même pour éviter le pire.
Pas génial non plus.
Et pourtant Abraham est un grand homme, un géant, un prophète, il représente la bonté. Et bien, même lui, même un homme de son niveau, de sa hauteur va commettre des actes répréhensibles.
Alors voyons après…ça s’arrange ?
Isaac et Rebecca et leurs fils Jacob et Esaüe. Ici trahison, duperie de la mère, usurpation d’identité et vol de bénédiction de Jacob, puis volonté de meurtre avec préméditation d’Esaüe sur son frère.
La jalousie étant toujours le mobile principal, central.
Là non plus pas terrible, pas vraiment inspirant.
Alors peut être la famille de Jacob…
Aïe ici ça se gâte très vite avec un père qui exprime ouvertement sa préférence pour l’un de ses fils (Joseph) et les frères jaloux (encore une fois) qui jettent Joseph dans une fosse avec serpents et scorpions, le faisant passer pour mort auprès de leur père.
On pourrait trouver meilleur exemple !
Mais alors quoi on est chez les fous ?
Mais pas du tout on nous raconte ici les histoires de famille des meilleurs, de nos patriarches, de nos pères. C’est à partir de ces familles, de ces histoires que va se constituer le peuple hébreu auquel, après moultes péripéties, la Torah leur sera donnée.
Mais pour cela il faudra que les frères se réconcilient, tous les frères. Joseph pardonnera aux siens et ils se réconcilieront. Et ce n’est qu’à cette condition que l’histoire pourra se poursuivre, pour qu’elle advienne avec le 2ème livre, celui de Chemot.

Voilà donc nos pères fondateurs : des personnages hommes et femmes exceptionnels mais faillibles. Bourrés de qualités, à leur actif des réalisations formidables, exemplaires, qui nous montrent la voie à suivre. Mais aussi avec leur fêlures, leurs défauts, leurs doutes, leurs erreurs. Et tout ceci les rend humain, c’est pourquoi chacun d’entre nous peut s’identifier avec eux.
Pas exemplaires mais des exemples.

Alors nous avons notre réponse : la famille idéale n’existe pas. Elle est fantasmée par chacune et chacun. La perfection n’existe pas et heureusement; il n’y aurait plus rien à faire, plus rien à améliorer, à réparer, plus d’espoir.

Nos ancêtres nous ont ouverts la voie, la route. Faire de son mieux, souvent bien, parfois de travers ou carrément mal ou à côté, et bien c’est ainsi, il s’agit de le reconnaître, corriger, se relever après être tombés, et poursuivre sa route tout en essayant de tirer des leçons, des enseignements de toutes ces péripéties, pour améliorer, affiner sa trajectoire.

This is us. C’est nous. Les familles de la série ou les familles de nos patriarches et matriarches sont les nôtres. Elles nous ressemblent, elles nous inspirent. Elles ne sont pas parfaites. Comme nous.