Cabanes, tentes, souccah, quatre espèces, arba minim, étrog, cédrat, loulav, branche de palmier, hadass, myrte, arava, saule, hakafot, hochaanot, hochana raba, chemini atseret, simhat torah, pèlerinage.
Beaucoup de vocabulaire associé à cette fête, souvent nouveau ou méconnu pour certains, essayons d’y mettre un peu d’ordre…
Le nom des fêtes :
Souccot est le nom de la fête : Soucca au pluriel, c.-à-d. cabanes ou tentes, Souccot c’est la fête des cabanes.
Souccot est l’une des trois fêtes de pèlerinage avec Pessah et Chavouot, appelée ainsi parce qu’elle impliquait un pèlerinage à Jérusalem à l’époque du Temple.
Souccot est l’une des fêtes les plus joyeuses de la tradition juive.
La fête débute le 15 Tichri et dure sept jours.
Le dernier jour de Souccot s’appelle « Hochana Raba ».
Puis s’enchaîne « Chémini Atseret » (en hébreu « clôture du 8ème jour »), qui fait suite à Souccot mais souvent considéré comme faisant partie de celle ci.
Puis pour achever le cycle des fêtes de Tichri ce sont les réjouissances de Simhat Torah (en hébreu « joie de la Torah »). En Israël Simhat Torah est fêtée lors de Chémini Atseret, en diaspora le lendemain.
Le loulav :
La soucca, la cabane, la tente est le premier point clé de la fête, le second est le loulav, ou le rituel des quatre espèces (en hébreu « arba minim ») :
le saule / arava
la myrte / hadass
la palme de dattier / loulav
le cédrat / étrog
Le loulav est l’espèce la plus voyante et elle désigne donc aussi les quatre espèces dans leur ensemble.
Les hochaanot sont les tours que l’on fait avec le loulav en mains au rythme de prières et d’hymnes dans de la synagogue. Le refrain « hochaana » signifie « de grâce sauve nous ».
Les six premiers jours de la fête nous effectuons un tour, le septième jour, à Hochana raba (qui veut dire la grande Hochana), nous effectuons sept tours.
Les hakafot (littéralement « cercles », « circuits ») représentent le point culminant de Simhat Torah au cours duquel nous dansons et chantons avec les rouleaux de la Torah.
Souccot et Pessah :
La Torah associe la fête des cabanes à la sortie d’Egypte, comme souvenir de la protection divine pour les générations.
Pessah (15 Nissan) et Souccot (15 Tichri) sont espacés de six mois exactement.
Sur le plan de la construction de la foi et de sa transmission elles constituent deux moitiés indissociables.
A Pessah, la Torah nous commande de raconter aux enfants ce que l’Eternel a fait pour libérer les hébreux et de manger des matsot afin de se souvenir de la sortie d’Egypte.
A Souccot, la Torah demande de construire une soucca et de sortir y habiter afin que nos enfants sachent ce que l’Eternel nous a fait.
Ces deux phases, l’explication puis l’expérience, sont complémentaires dans la vie d’un homme et dans l’éducation des enfants.
Pessah caractérise la mise en scène de l’histoire de la sortie d’Egypte sous forme de récits, la hagada. La matsa se consomme, elle entre dans le corps, de même que le récit peut être intériorisé par l’individu.
A Souccot c’est l’individu qui pénètre dans la cabane et l’habite. C’est par l’action que les enfants revivent ce que nos ancêtres ont vécu.
Complémentarité donc de deux aspects du judaïsme :
Prière et pratique,
Récit et action,
Souvenir et expérience.
André Bensimon