Nous terminons ces fêtes de tichri (22 jours) en apothéose avec Simhat Torah.
Nous nous sommes entraînés durant le mois précédant, celui de Eloul, avec les Sélihot, puis nous avons ouverts l’année avec Roch Hachana, avons pris des engagements, de bonnes résolutions, puis nous avons traversé les 10 jours redoutables pour arriver à Yom Kippour, le point culminant au niveau tension de l’âme, le jour du pardon, du jugement final. Afin de décompresser, de redescendre, nous avons passé une semaine de simplicité et d’humilité dans les cabanes, durant Souccot et nous arrivons (enfin) à la fin de ces fêtes de Tichri en célébrant dans la joie la plus pure, notre joyau, la Torah.

A Simhat Torah nous lisons dans le Sefer Torah :
– la dernière paracha de l’année « Vézot habérakha », Moïse vient de mourir et D.ieu passe le témoin à Josué et lui donne des conseils, des consignes pour mener le peuple d’Israël
– et la première montée de la première paracha « Béréchit ».
Pour bien nous signifier que l’histoire ne s’arrête jamais, à peine est elle terminée que nous rembobinons tout le Sefer pour redémarrer sa lecture et son étude sans plus attendre. Nous dire également que nous devons étudier, lire jusqu’au dernier jour de notre vie, en apprenant chaque année, chaque semaine, dans les mêmes textes depuis des millénaires, des choses nouvelles.

La dernier mot de la Torah est Israël, la dernière lettre est donc un Lamed.
Le premier mot de la Torah est Béréchit, la première lettre est donc un Bet.
Ainsi le Lamed et le Bet forment le mot Lev, le cœur.
Pour bien insister sur le fait que la Torah se lit, se vit, se comprend, s’accomplit, certes avec la tête et la main (ou le bras) correspondant à l’alliance souhaitée, conseillée de la réflexion et de l’action, mais aussi et surtout en 1er filtre avec le cœur; c’est à dire avec sensibilité, bienveillance, empathie.

Nous avons l’habitude d’emmener les enfants dans les synagogues, de faire la fête, de danser avec les Sefer Torah dans les mains. C’est sans aucun doute la plus belle et folle ambiance que vous pourrez voir dans les rues de toutes les villes en Israël, même à Tel Aviv.
Comme dit le Talmud  « Le monde repose sur le souffle des enfants qui étudient la Torah ». Ce qui souligne notre devoir, notre exigence d’assurer une continuité de génération en génération.