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Simha Torah
Ces sept tours viennent nous rappeler la prise de Jericho, lors de l’entrée des hébreux en terre Promise, 40 ans après avoir quitté la terre d’esclavage en Égypte.
Les Bnei Israël assiègent la ville, tournent autour de Jericho sept fois et au son du shofar les murailles s’effondrent. La ville cède.
A Simhat Torah l’enjeu est de même nature, il s’agit d’exprimer une ferveur, une volonté farouche et finalement de faire céder les murailles qui nous entourent, qui nous empêchent de faire le bien, d’entrer en terre Promise, d’atteindre son but.
Une certaine coutume askénaze lors de la célébration d’un mariage nous rappelle cette célébration. En effet le marié, le hatan a pour habitude de tourner sept fois autour de sa future femme, de la kala, de la promise, juste avant que tous deux s’installent sous la houpa.
La Torah, souvent comparée à une kala dont on est éperdument amoureux, est donc courtisée, désirée lors de ce rituel et ces tours, ces danses ont pour objectif de faire céder les murailles, les dernières hésitations pour accéder à ce fabuleux trésor.
Nous effectuons des tours, ou plutôt des cercles. Des hakafot.
La Torah représente le centre du cercle. Nous tournons autour de ce centre. Chacun se tient à sa propre distance du centre. Mais le centre reste le même, identique.
Et vraiment tous sont invités à la Torah ce jour là. D’habitude à Chabbat ou un jour de fête, de Yom tov, cinq, six ou sept personnes sont appelées à monter à la Torah. Et certains ne sont jamais appelés. Les enfants par exemple. En effet il faut attendre la bar mitsva pour être habilité à monter à la Torah.
Et bien à Simhat Torah tout est différent, toutes ces règles sautent.
Tout le monde est appelé à la Torah, tous les fidèles doivent monter à la Torah, et même les enfants. Un signal, un message, une symbolique : nous sommes tous concernés par la Torah. La Torah n’est pas réservée à une élite intellectuelle ou spirituelle. La Torah appartient à tous, même aux enfants.
Et ici nous rejoignons le beau symbole du loulav. Toutes les espèces végétales sont réunies dans un même bouquet. Et bien tous les types de juifs (pratiquants ou pas, enfants ou adultes) sont réunis au sein du même peuple, et tous, dans le même élan sont appelés à la Torah.
Nous avons démarré ces fêtes de Tichri au son du shofar à Roch Hachana, un appel vibrant, un examen de conscience, un engagement, avons poursuivi avec la téchouva (le repentir, le retour) à Kippour et avons pris de bonnes résolutions pour cette nouvelle année, puis tous réunis sous la soucca, à l’image du loulav, nous nous sommes réjouis humblement dans une simple cabane, pour finalement danser avec la Torah dans la joie en effectuant des cercles, chacun à sa propre distance d’un centre unique, mais tous ensemble.
A l’an prochain.
« Lé chana aba birouchalaïm »a-t-on l’habitude de chanter à Pessah. Mais cette année nous ne pouvions pas être en Israël pour cause de Covid pour ces fêtes de Tichri , alors exceptionnellement cette année pour Simhat Torah : « l’an prochain en Israël, à Jérusalem ».
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