Il s’appelle Stef Wertheimer. Sa fortune est estimée à 6,5 milliards de dollars. Pour point de comparaison le plus riche du monde souvent un américain (ça dépend des années) possède 10 fois plus, et le plus riche de France autour de 35MM$ .
Il a bâti sa fortune dans un domaine basique, les outils. Seulement il a créé une entreprise qui produit les meilleurs outils du monde, des outils qui peuvent travailler les métaux les plus durs avec la meilleure précision. Cette société, Iscar est née en 1952 et réalisé un chiffre d’affaires de 1 milliard de dollars, très rentable et emploie 12000 salariés. L’américain Warren Buffet (un autre multi milliardaire) à travers sa firme Berkshire Hataway a acheté en 2006 80% d’Iscar, puis les 20% restants en 2013. C’était la première fois que Warren Buffet faisait une acquisition hors des États Unis. Il ne l’a jamais regretté car les profits déjà significatifs n’ont fait que progresser.
L’image économique d’Israël en a été dynamisée de façon spectaculaire.
Ce n’était que le début de l’entrée d’Israël dans le grand jeu de l’économie mondiale.

Steff a 86 ans mais reste actif. Il a passé la main à son fils pour présider Iscar et se concentre sur son nouveau grand projet, l’installation de Parcs Industriels en Israël.
Ces parcs doivent accueillir toutes les industries anciennes et nouvelles y compris start up et firmes de High-tech. Ces parcs doivent être aussi des lieux agréables où la culture doit jouer un rôle majeur dans la promotion de l’image de l’industrie, son souci majeur.
Son premier parc illustre bien la philosophie de ce concept, il est installé au nord de la Galilée. De ce Parc, dont la réussite est exceptionnelle, partent 10% de toutes les exportations d’Israël. Cinq mille personnes, dont 20% d’arabes israéliens, à la formation élevée, y travaillent. Sandisk y a installé un grand centre de R&D. Parmi les musées, on trouve un mémorial de la vie des « Yeeke », les juifs venus d’Allemagne, comme Steff.

Enfin ce grand industriel est aussi un philanthrope, soucieux de donner aux jeunes d’Israël des débouchés dans cette industrie dans laquelle il voit encore la richesse du pays. Il inclut les jeunes arabes israéliens, convaincu que le travail et la réussite économique sont de bonnes solutions aux frustrations et au ressentiment.


Extrait du livre « les surprises de l’économie d’Israël » de Daniel Haber.