Pourim nous laisse un goût d’inachevé. En effet bien belle histoire avec un dénouement heureux : les juifs sauvés de l’extermination. Happy end,… Mais regardons y de plus près.

 

Esther reste prisonnière du harem du roi Assuérus, certes une cage dorée, mais une cage.

Nous n’avons aucune information concernant une hypothétique descendance de la reine Esther.

Mardochée en occupant le poste de 1er ministre est assez critiqué par certains sages de l’époque; il lui reproche sa trop forte proximité avec le pouvoir et de cautionner certains agissements considérés coupables. Il s’intègre trop bien au risque de s’assimiler.

Les Juifs n’ont pas été exterminés, ils ont été sauvés mais ils sont restés en exil, contraints de rester les sujets d’Assuérus, un souverain qu’ils connaissent trop bien et qu’ils n’apprécient pas et à juste titre (cf son portrait dans l’article précédent). Le risque de l’assimilation sur cette terre étrangère reste intact. Et assimilation ou extermination représentent les deux dangers les plus violents, les plus radicaux pour le peuple juif.

D’ailleurs nous ne lisons pas le Hallel à Pourim. En effet le Hallel est un psaume (ou un ensemble de psaumes), un hymne à la liberté. Par exemple à Pessah nous lisons le Hallel, et même à plusieurs reprises; Pessah étant la fête de la liberté par excellence.

A Pourim nous avons tout de même été sauvés, nous avons été délivrés du sort terrible que nous réservait Haman, mais cette délivrance n’est pas totale, contrairement à Pessah où la rupture avec l’Egypte et l’esclavage est définitive.