Comme vous avez pu le constater nous vous avons proposé 9 articles sur cette formidable fête. Mais pourquoi 9 ? Pourquoi pas 10, un compte rond, un chiffre symbolique, pourquoi pas 4 ou 15 deux nombres très liés à Pessah. Quatre coupes de vin, quatre questions de Manichtana, les quatre fils,… Le seder découpé en quinze parties, les quinze couplets de Dayenou.
Neuf, nous le chantons à la fin du seder, représente les 9 mois de grossesse, 9 mois pour enfanter, 9 mois pour fabriquer un enfant.
La sortie d’Egypte est souvent comparée à un accouchement. Le peuple hébreu a été expulsé d’Egypte, tel un bébé expulsé du ventre de sa mère. L’Egypte est appelée “Mitsraïm”, “étroitesses”; il a été difficile de quitter, il a fallu du courage aux Hébreux, la peur d’affronter un nouveau monde, même un monde de liberté. Exactement comme un bébé qui ne connait que le ventre de sa mère et qui doit sacrément s’interroger sur ce nouveau monde qui l’attend.
Donc le chiffre 9 représente à la fois un délai nécessaire pour construire, pour se construire, et à la fois la nécessité de stopper un processus et d’en commencer un autre.
C’est d’ailleurs le dernier chiffre, ensuite les mathématiques vont nous proposer des nombres, une combinaison de chiffres. Neuf représente donc bien la fin d’une série et le début de quelque chose de bien plus vaste, un infini.
Exactement comme cette histoire qui nous est contée le soir de Pessah. La fin d’une période, celle de l’esclavage, de l’enfermement physique et mental, puis l’expulsion de la terre d’Egypte, de l’étroitesse, pour enfin donner naissance à un peuple qui va connaitre un avenir extra-ordinaire (au sens premier, qui sort de l’ordinaire) de plusieurs milliers d’années, un infini.
Mais vous l’avez compris dans le judaïsme rien n’est jamais fini, rien n’est logique, tout est paradoxe et propice au questionnement.
Alors restons fidèle à ce constat, et envisageons un dernier article, pour casser ce qui aurait pu apparaitre construit avec ce chiffre 9, et ouvrons donc la question “mais pourquoi 10 articles ?”.
Mais au fait avec cette digression ne doit on pas en compter 11 ?