Nous terminons cette série d’articles, de zooms, de regards croisés sur les 70 ans d’Israël, alors comment conclure ?
Je crois que nous venons de vivre la 1ère page de l’histoire de ce fabuleux pays.
70 ans c’est la durée d’une vie.
Cette 1ère page se termine donc.
Nous sommes passés du kibboutz à la nation start-up, de l’exportation des oranges de Jaffa à celles des nanotechnologies.
Mais qu’en est il de l’israélien, de « l’israélien moyen » ?
Je crois qu’on peut dire qu’il est heureux, oui l’israélien moyen est un homme heureux.
En effet au classement international du bonheur il arrive en 11ème position sur 180 pays.
Il est fier de ses 12 prix Nobel, il est heureux parce qu’il a l’espérance de vie parmi les plus longues au monde, parce qu’il vit dans une démocratie, la seule du Proche Orient.
Il est fier des inventions qui servent le monde entier (Waze, la clé USB,..). Il voyage beaucoup à l’étranger, il est libre.
Il est conscient du prodige suivant : son pays, menacé de destruction depuis sa création, est parvenu à conserver intact ses principes démocratiques : un exploit unique.
Sur le plan économique le pays a réussi un véritable tour de force :
Un PIB proche de 40 000$ par habitant dans les standards des pays les plus riches d’Europe, une croissance économique pour cette année de 3,5%, un endettement inférieur à 60% du PIB, un taux de chômage inférieur à 4% (le plein emploi).
Plus fort que la plupart des pays européens. Magnifique.
Ainsi l’israélien est fier de tout ce que le pays a réalisé en 70 ans. Il a raison.
Certes il est devenu plus individualiste, plus matérialiste, il est passé dans une société de consommation de masse, il vit à crédit dans une véritable frénésie, mais il mange toujours des tomates au petit déjeuner.
Et bien sûr tout n’est pas parfait et cette richesse, cette croissance ne se répartit pas bien, elle ne bénéficie pas à tous, au contraire les écarts se creusent de plus en plus entre riches et pauvres et le taux de pauvreté en Israël est l’un des plus forts de l’OCDE.
Alors une nouvelle période s’ouvre, 70 nouvelles années, une nouvelle étape, une nouvelle vie.
De nombreux challenges devant nous, un homme nouveau à inventer, des modèles économiques et sociaux disruptifs vont apparaître, des métiers totalement nouveaux vont faire irruption, de nouvelles utopies vont naître pour avancer, pour rêver, pour espérer.
Une nouvelle société va se bâtir, plus fraternelle, plus unie, en meilleure entente avec ses voisins.
Tout ce qui a été accompli en 70 ans nous fournit une base solide pour construire cet avenir et l’immense chemin parcouru, absolument inimaginable en 1948, nous laisse entrevoir un futur des plus prometteurs et totalement insondable.
Ce pays, cette histoire, ces défis, ces promesses nous obligent.