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Une mère juive
Qu’est-ce qu’être juif ?
Être juif c’est avoir une mère juive, ma mère est juive, alors je suis juif. Point. Facile, trop facile, non ? Oui, mais c’est la définition universelle, la plus courante, la seule qui vaille, reconnue par tous, depuis toujours. Vraiment ?
Déjà reconnaissons qu’une définition qui repose sur le passé, sur un héritage, sur une certaine passivité, ce n’est pas très satisfaisant. Mais peut-on vraiment faire autrement ? Nous le verrons plus tard.
Mais pourquoi la mère ? Pourquoi pas le père ? Ou les deux parents ? Ou les grands parents ? On l’un des quatre grands parents ?
On a bien connu à d’autres époques d’autres définitions. Aux temps bibliques on héritait de sa condition de juif, d’hébreu par son père. Les nazis ont déclaré juifs tous ceux qui avaient un grand parent juif. Ils voulaient ratisser le plus large possible. En Israël pour bénéficier du droit de retour un grand parent juif suffisait.
Aujourd’hui dans certaines communautés libérales (largement majoritaires aux USA et regroupant plusieurs millions de personnes) un père ou une mère juive suffit à être reconnu juif.
Dans d’autres communautés plus orthodoxes dans le cadre d’une conversion on opère un distinguo entre un non-juif de deux parents non juifs qui veut se convertir et un non juif car de mère non juive, mais de père juif. On a même consacré un nouveau vocable et on parle plutôt de « régularisation » que de conversion.
On voit donc que cette règle, certes simple, « être juif = avoir une mère juive », ne va pas nécessairement de soi, et n’a pas été en vigueur à toutes les époques et en toutes les circonstances.
Mais elle reste la définition la plus courante et la plus facile à appliquer. C’est simple et sans équivoque. Du coup ce n’est pas très juif ! D’habitude c’est compliqué et bourré de questions, d’interrogations.
André Bensimon
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