Le mois d’Eloul
Tout commence un mois plus tôt, à l’instar d’une compétition sportive, on démarre par un échauffement, un entraînement.
Ainsi durant le mois d’Eloul, le mois qui précède Tichri (en août ou en septembre) on sonne du chofar, on récite des psaumes, des selihot, des demandes de pardon, des prières spéciales récitées à l’aube avant l’office du matin ou le soir tard. Nous appelons à la repentance, à la préparation du nouvel an. Nous commençons le bilan de l’année et faisons un sérieux examen de conscience.
Roch Hachana
C’est le nouvel an juif. Roch Hachana veut littéralement dire « la tête de l’année ». Elle a lieu le 1er Tichri dans le calendrier hébraïque. Nous l’appelons aussi « yom hadin », le jour du jugement. Cette fête est emprunte d’une grande solennité mettant l’accent sur la culpabilité humaine et le jugement divin.
Les dix jours de pénitence
En hebreu « asseret yemei téchouva », appelés aussi les jours redoutables « yamim noraïm ». Il s’agit des dix jours qui séparent Roch Hachana de Kippour. Ces deux dates étant considérées comme le jour où D.ieu émet son jugement sur chacun et sur l’humanité, et celui où il le confirme. Les dix jours de pénitence permettent d’après notre tradition d’annuler les mauvais décrets par l’introspection et le repentir.
Kippour
Le 10 Tichri, c’est le jour le plus solennel du calendrier juif. S’appelle aussi « yom hakippourim », le jour des expiations. Il vient sceller le jugement divin prononcé à Roch Hachana et nous octroie l’opportunité suprême et optimale de nous amender de nos fautes. Par les résolutions de nos cœurs de réparer le mal commis, de regretter sincèrement nos méfaits et de nous résoudre fermement à nous amender.
Souccot
La fêtes des cabanes. Souccot est la troisième fête de Tichri mais aussi la troisième fête de pèlerinage à la suite de Pessah et Chavouot. A l’époque du Temple on allait à Jérusalem où se tenait une fête particulièrement joyeuse.
Souccot représente la joie, la décompression et l’humilité. En effet elle arrive après un mois de selihot, puis Roch Hachana, les dix jours de pénitence et Kippour. Nous nous sommes remis en cause, avons cherché le pardon et après une telle tension de l’âme et des sentiments, l’être humain a besoin de se relâcher, de « s’éclater ». A Souccot nous avons le devoir de nous réjouir.
Mais Souccot est aussi la fête de l’humilité, de la simplicité, le retour aux sources. On mange, on dort, on vit dans des cabanes des plus rudimentaires. Tous, de toutes conditions, logés à la même enseigne.
A peine sortis de Roch Hachana et Kippour, lavés de nos fautes, pardonnés, nous pourrions nous sentir forts, puissants, orgueilleux, prêts à fauter à nouveau. Et bien ce passage obligé par la plus grande simplicité est là pour nous rappeler à l’ordre, à nous faire redescendre sur terre, retrouver nos esprits, pour être fin prêts à aborder le plus sereinement possible la nouvelle année.
Souccot dure une semaine.
Simhat Torah
Cette fête clôture Souccot et toutes les fêtes de Tichri. Nous finissons ces 22 jours en apothéose, en feu d’artifice, dans la joie. Simhat Torah est la fête la plus joyeuse du judaïsme avec Pourim. Si à Pourim la joie exprime quelque chose d’ironique, une sorte de moquerie face à l’insoluble question du mal, à Simhat Torah la joie est pure, gratuite, totalement consacrée au joyau du judaïsme: la Torah.