Ce mois du calendrier juif, que nous avons terminé jeudi, présente une particularité.
C’est le seul mois du calendrier sans aucune fête. Un mois « vide ».

Quelle signification ?

Voici les 12 mois du calendrier juif avec leurs fêtes :

Tichri : Roch Hachana, Kippour, Souccot et Simh’at Torah
Héchvane : rien
Kislev : Hanouka
Tevet : le jeûne du 10 tevet, commémorant le siège de Jérusalem
Chevat : Tou bichvat
Adar : Pourim
Nissan : Pessah
Iyar : Yom Haatsmaout
Sivan : Chavouot
Tamouz : le 17 tamouz
Av : le 9 av, ticha bé av.
Eloul : le mois de sélih’ot, préparatifs aux fêtes de tichri.

Effectivement un seul mois vide ! Une absence totale de fêtes…

Une première explication envisageable : après ce mois de tichri tellement chargé en fêtes, en émotion, en tension, en solennité il faut se « reposer », décompresser, laisser le temps faire son oeuvre, bien digérer toutes ces festivités, ces rencontres, ces engagements. Prendre le temps de bien mesurer tout ce qui s’est passé avant de passer à autre chose, de plonger dans la prochaine fête, celle de Hanouka.
Une deuxième interprétation : certains commentaires font allusion à un mois laissé vide de façon volontaire pour garder une place privilégiée, de premier rang, un mois « vierge », pour pouvoir fêter l’arrivée du messie. Pourquoi pas.

Mais à y regarder de plus près, ce mois de héchvane n’est pas si vide que ça.
Le 17 de ce mois c’est le début du « maboul », du déluge.
Le 11 il y a le décès de Rachel, la matriarche, l’épouse de Jacob, la seule qui ne fut pas enterrée dans le caveau de Makhpélah.
Et plus récemment :
Le 17 c’est aussi la date de la Déclaration Balfour
Le 12 c’est l’assassinat du 1er ministre Yitzhak Rabin.
Et c’est aussi au mois de héchvane que fut édifié le 1er Temple de Jérusalem.

Un mois donc pas si « vide », un mélange d’événements tristes, amers, mais aussi d’autres plein de promesses.