La Mezouza.
Un symbole juif qui cristallise beaucoup de croyances, mais aussi des superstitions, obsessions et même des phobies.
Certains l’embrassent, d’autres les interprètent comme les clés de leur vie, les font remplacer quand se produit un malheur, ou les considèrent comme la garantie du bon fonctionnement de leur foyer ou de leur commerce.
D’où ça vient ?
Le mot « mezouza » apparaît pour la première fois dans la Bible, lors de la 10ème plaie d’Egypte, la mort des 1er nés. Dieu. demande aux hébreux de badigeonner de sang les linteaux et poteaux de leurs maisons, afin que Dieu. saute par dessus ces maisons lors de son passage pour cette 10ème plaie, afin d’épargner les 1er nés hébreux.
C’est donc bien un signe d’identification et de protection.
Qu’y a t il dans ce boîtier ?
Un parchemin sur lequel est écrit à la main (comme pour un sefer Torah) les deux premiers paragraphes du chéma.
La mezouza est elle un gri-gri ?
Non, le judaïsme n’attribue pas de valeur magique à un objet. La taille ou la couleur du boîtier n’ont pas d’importance. C’est le symbole qui doit retenir notre attention. Nous rappeler en entrant dans la maison qu’il faut faire régner la Torah à l’intérieur de sa demeure, et en sortant se rappeler que dehors d’autres règles de cette même Torah doivent s’appliquer.
Alors la mezouza protège t-elle ?
Cette croyance ne vient pas de nulle part. On trouve souvent au dos du parchemin écrits un ou des noms de Dieu., assez souvent celui de Chadaï, en hébreu les lettres chin, dalet, youd, les acronymes de chomer daledot Israël, « garder les portes du peuple juif ».
L’écriture sur le parchemin peut s’altérer avec le temps, c’est pourquoi il est recommandé de les vérifier parfois. Certains charlatans profitent de la détresse de certaines familles pour faire de ces vérifications et changements de mezouzot un business lucratif.
Dans le judaïsme la limite est parfois très ténue entre un fétichisme idolâtre et une croyance authentique.
André Bensimon