Irena Sendler, de son nom de jeune fille Kryzanowska, née le 15 février 1910 à Varsovie et morte le 12 mai 2008 dans la même ville, est une catholique, résistante et une militante polonaise qui sauva 2500 enfants juifs du ghetto de Varsovie durant la Seconde Guerre mondiale.

Elle est déclarée « Juste  parmi les nations » en 1965.

 

Son père est déjà très impliqué dans les actions sociales, il affirme que les gens doivent être divisés en deux catégories : les bons et les méchants. Leur race, leur religion ou nationalité n’a, d’après lui, aucune importance.

 

Irena suit des études de philologie (étude historique des langues) à la faculté des sciences humaines et commence à enseigner à l’orphelinat Dom Sierot créé par le médecin-pédiatre Janusz Korczak.

 

Durant les premiers jours de l’occupation allemande, Irena commence à travailler au service d’aide sociale à la mairie de Varsovie. Dans la section d’aide à l’enfance, un groupe clandestin se forme pour venir en aide aux enfants abandonnés.

 

A partir de novembre 40, Irena commence à faire sortir des enfants clandestinement du ghetto. Certains sont sortis par un trou dans le mur du ghetto, d’autres cachés dans des camions de pompiers, des ambulances, sous les ordures..

Le groupe prépare des faux papiers (certificats de naissance, enquêtes familiales) pour placer les enfants dans les orphelinats ou familles d’accueil.

 

Elle portera l’étoile de David en signe de solidarité avec le peuple juif.

 

Selon l’historienne Deborah Dwork, Irena Sendler est l’inspiration et le moteur de tout un réseau qui aurait sauvé 2500 enfants juifs. Environ 400 de ces enfants sont directement passés clandestinement par Irena.

 

Le 20 octobre 1943, elle est arrêtée par la Gestapo et emmenée en prison. Malgré les tortures qui la laissent infirme à vie (pieds et jambes brisés), elle ne trahit pas son réseau. Elle est condamnée à mort. Grâce à ses nombreux contacts, le gardien de la prison est soudoyé et l’aide à s’échapper.

 

Après la guerre, Irena est emprisonnée de 1948 à 49 et interrogée brutalement par la police secrète communiste. Conséquence de son mauvais traitement, son fils ne survit pas à une naissance prématurée.

Elle est finalement libérée, mais son action pendant la guerre n’est pas reconnue.

 

En 1965, lorsqu’après deux ans d’enquête, Yad Vachem reconnait Irena comme Juste parmi les nations, les autorités communistes de Pologne refusent qu’elle reçoive son prix en Israël. Ce n’est qu’en 1983 qu’elle pourra le faire.

En 1991, elle devient  Citoyenne d’Honneur de l’Etat d’Israël.

 

Juste parmi les nations ou en hébreu « H’assid Oumot ha Olam ».

 

En 1953, la Knesset, en même temps qu’elle créait le mémorial de Yad Vashem à Jérusalem consacré aux victimes de la Shoah, décida d’honorer « les Justes parmi les nations » qui ont mis en danger leur vie pour sauver des Juifs. Ce titre est décerné au nom de l’Etat d’Israël par le mémorial de Yad Vashem.

En 2016, 25 271 Justes parmi les nations de 46 pays ont été honorés. Ces justes ont sauvé des centaines de milliers de personnes.

Il s’agit de la plus haute distinction honorifique délivrée par l’Etat d’Israël à des civils.