Hanouka & Pourim

Voici deux fêtes qui ont des ressemblances et des différences.
Ces deux fêtes ont été rajoutés par nos sages. Ce ne sont pas des fêtes que l’on trouve dans la Torah, comme les fêtes de pèlerinage, par exemple (Pessah, Chavouot, Souccot).
Ces deux fêtes se déroulent durant l’hiver, contrairement aux autres que l’on trouve au printemps ou à l’automne. L’hiver, une saison difficile, où les nuits sont plus longues que les jours.
Ces deux fêtes commémorent des récits historiques avec des ennemis d’Israël. Les Grecs ou les Perses veulent nous exterminer. Ils ne supportent pas Israël.
Mais les méthodes changent. À Pourim les Perses veulent nous exterminer. Tuer tous les juifs. Les purs descendants d’Amalek, l’archétype antisémite rencontré dans le désert, à peine les Hébreux sortis d’Egypte. Hitler avec la Shoah est un disciple, un héritier d’Amalek, de Aman. Autre époque mais même intention, même méthode. À Hanouka, c’est très différent. Il ne s’agit pas de tuer, mais d’assimiler. D’interdire certaines pratiques pour dissoudre. Les Grecs ne supportent pas non plus les juifs. Ils représentent pour eux un danger identitaire. Ils remettent en cause leur suprématie intellectuelle de l’époque. C’est insupportable. Les juifs doivent disparaître.
On voit bien ici deux formes d’antisémitisme bien différentes. Presque opposées.
La violence extrême. L’extermination par la force.
L’assimilation. La dissolution. Faire disparaître, faire fondre les juifs dans la masse.
Et tout au long de l’histoire notre peuple a été victime de ces deux antisémitismes. Les assassinats gratuits, arbitraires, les pogroms, les exterminations programmées, planifiées et même à l’échelle industrielle. Et l’assimilation. Une forme moins violente, bien entendu, mais qui fait autant, si ce n’est plus de dégâts.
Et donc ces deux fêtes ont été instaurées par nos sages pour qu’elles sonnent un rappel chaque année à tous les juifs du monde entier. Rappelez vous des ces Grecs ou de ces Perses. Ils existeront à chaque époque. Ils existent aujourd’hui. Alors soyez vigilants et combattez.
N’oubliez pas à Pourim et à Hanouka, les juifs ont fini par triompher. Le printemps succède toujours à l’hiver.
André Bensimon