Ci après nous vous livrons quelques réponses, bien partielles. Ce n’est en aucun cas un « corrigé », ce n’est pas l’esprit de Pessah, ni du judaisme. Il existe une multitude de réponses, parfois même contradictoires. Le principal est de s’interroger, s’approprier les problématiques, rechercher des éléments de réponse. Et chaque année recommencer l’exercice, l’actualiser, approfondir, explorer d’autres sujets. La matière est infinie, une vie n’y suffit pas.
1) Deux chiffres dominent: le 4 et le 15, comme les quatre coupes de vin, les quatre questions de Manichtana, les quatre fils ; les quinze parties bien ordonnancées du seder, les quinze étapes / marches du Dayenou. Pourquoi ? Que cela représente-t-il ?2) Comment doit on constituer le plateau du seder ? Quels sont les symboles de chaque élément ?
3) Les quatre questions du Manichtana; pourquoi commencer par ces questionnements alors que nous n’avons pas de quoi nous étonner puisque rien ne s’est encore passé, rien n’a démarré.
4) Pourquoi doit on manger accoudés ? On nous dit pour faire comme les romains ou les grecs. Mais alors le soir de notre libération nous devons imiter nos oppresseurs ? Bizarre non ?
5) Les quatre fils : comment sont ils classés ? Pourquoi répéter éhad pour chaque enfant, les citer aurait suffit.
6) Pourquoi déclamer d’emblée avant même le Manichtana : l’an prochain en terre d’Israël affranchis, alors que nous savons que nous avons lu la Haggada près de 2000 ans partout dans le monde , sans jamais pouvoir se rendre en Israël l’année suivante ?
7) Yahatz : nous coupons la matsa en deux; que cela signifie-t-il ?
8) Pessah, Matsa, et Maror : les 3 symboles clés de la fête, pour quelles significations ?
9) Les dix plaies d’Egypte; pourquoi cette épreuve ? Pour que le pharaon cède ? C’est ce qu’on nous dit communément, mais les enfants d’Israël voulaient ils sortir ? Étrange question, n’est ce pas ? Et pourtant.
10) Dayenou; que représente ce chant ? A noter qu’il comporte quinze phrases, quinze étapes.
11) Le sandwich d’Hillel quesako? Une occasion pour revenir sur ce fameux personnage et son contradicteur tout aussi célèbre Chamaï.
12) On termine par des chants folkloriques, plutôt joyeux : pourquoi ?
13) On termine surtout avec le fameux refrain: l’an prochain à Jerusalem; on a quasiment ouvert la soirée avec ce souhait et on termine la soirée avec la même rengaine.
14) Etrange . Moise, le héros du récit n’apparaît pas dans le récit de la Haggada : surprenant non ?
15) Lors de cette soirée, certains parlent du prophète Elie, d’autres du 5ème fils, celui qui est absent, qui n’est pas autour de la table. Quelles sont ces interpellations ?
André Bensimon (Papi Dédé)