3) Manichtana : oui nous commençons par des questions et par les enfants.
C’est sans aucun doute l’enseignement principal, majeur de cette fête.
Transmettre aux enfants et éveiller leur curiosité, les faire participer dés le début ; en faire des acteurs de la soirée et non des spectateurs; c’est le message pédagogique principal; et viendra un second avec les quatre fils, la notion de pédagogie différenciée.
4) L’une des questions : pourquoi mangeons ce soir accoudés ? C’est pour faire comme les hommes libres de l’Antiquité (Grecs ou Romains) ; mais n’est il pas bizarre qu’un soir si important on doive se comporter comme nos ennemis, nos oppresseurs d’antan ? Eux avaient l’habitude de manger accoudés, avachis puis de terminer la soirée en orgie; nous on nous demande d’imiter ces seuls hommes libres de l’époque mais de nous contenir, maîtriser nos pulsions, et terminer la soirée dignement, malgré les quatre coupes de vin. La différence en exil entre s’intégrer (ce qu’on nous suggère ici) et s’assimiler qu’on nous déconseille fortement.
5) Les quatre fils : l’enseignement pédagogique second ; après avoir appris avec le Manichtana d’interpeller les enfants, les rendre acteurs, et non passifs, nous apprenons ici la pédagogie différenciée : chaque enfant est différent, et c’est au maître, à l’enseignant, aux parents d’adapter leur langage, leur approche, leur message, leur méthode pour qu’ils puissent être entendus, reçus par l’enfant. Il n’y a pas de mauvais élèves, que de mauvais maîtres.
Les quatre fils sont classés par ordre d’intelligence. Différents commentaires, que nous n’avons pas le temps d’aborder maintenant, nous mettent bien en évidence la très forte proximité entre les deux premiers fils, le Haham et le Racha ; ils paraissent ainsi aux antipodes , mais en fait sont très proches, et chacun peut donc basculer vers l’autre profil très facilement ; aux enseignants, aux parents d’être donc bien vigilants pour le Hakham ne bascule pas, ne glisse pas et espérer toujours en étant actifs et en dialoguant que le Racha devienne Hakham.
Pourquoi cette répétition de Éhad qui veut dire un (le chiffre 1) devant chaque fils ?
Un représente D.ieu. Il y a une étincelle divine dans chaque type d’enfant, dans chaque enfant; un potentiel infini. Il appartient aux maîtres de tout faire avec la méthode adéquate pour révéler ce potentiel.
André Bensimon (Papi Dédé)