Si dans une conversation quelqu’un démarre sa phrase en te disant au choix « le judaïsme pense que »
ou « la halakha dit que« , tu dois immédiatement interrompre la conversation.
Une telle déclaration n’a pas de sens.

La formulation « le judaïsme pense que » suggère que le judaïsme a toujours parlé d’une seule et même voix à toutes les époques, tous les lieux, dans chaque communauté.

Idem pour la halakha.
La halakha ? À quelle époque ? Lu par qui ? Interprétée comment ? Dans quel contexte ?

Celui qui s’imagine que le judaïsme ne connaît qu’une loi et s’exprime de façon unique à travers le temps et l’espace appauvrit considérablement à la fois le judaïsme, la loi juive et la halakha.

Il faut rappeler que dans l’histoire complexe d’Israël, nous n’avons jamais assisté à un judaïsme monolithique et dogmatique, mais pluraliste à l’image d’un orchestre où chaque musicien joue sa partition et où l’harmonie réside dans la complémentarité et la différence.
Notre diversité est notre richesse et notre union une force.

Mais pourquoi démarrer l’année sur cette lapalissade, cette évidence connue de tous ?
Devinez.